21/12/2022

Vitesse ou précipitation ?

par Olivier de Clermont-Tonnerre

Bien quitter son job représente souvent un véritable challenge ou se mêlent des aspects émotionnels, des enjeux de négociation, des sujets de communication interne et externe. Choisi ou subi, après un départ d’une entreprise il n’est pas toujours facile de rester serein et de ne pas vouloir se précipiter dans le job suivant.

Avant même d’avoir quitté leur job, certains dirigeants vont démultiplier les actions tous azimuts pour retrouver de nouvelles responsabilités dans les plus brefs délais et cela peut se comprendre lorsque l’on a toujours été actif et en responsabilité ; pour un nouveau job, souvent similaire à celui quitté.

D’autres vont se taire et avoir tendance à ruminer le passé, les erreurs commises, voire les regrets, etc. et s’engager dans des recherches avec ce lourd fardeau émotionnel, au risque de faire fuir les meilleurs contacts.

Pourtant, s’il est parfois bien préférable de rien faire tout de suite, afin de ne pas « griller des cartouches » en communiquant une image négative ou floue, il est indispensable de ne pas tarder à se projeter dans la préparation de l’étape suivante.

Une fois son job quitté, s’ouvre une période fantastique et très apprenante où l’on peut (enfin) prendre du recul sur soi pour mieux se connaitre et identifier sa singularité ; une période où l’on peut revisiter son parcours professionnel et considérer autant ses envies profondes que ses futurs enjeux ; une période d’enrichissement personnel et professionnel au contact de personnes et d’organisations que l’on n’aurait pas rencontrées avec l’étiquette de son entreprise. Quel dommage de se priver de ces bonus !

Ne pas se précipiter et prendre un peu de temps pour tirer profit de son expérience précédente, bien communiquer sur sa situation et, surtout, repartir, plus accompli, sur un projet véritablement choisi… beaucoup de recruteurs le disent, ils voient la différence !

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