En lisant un article sur l’agilité nécessaire aux leaders d’aujourd’hui, une métaphore m’est venue. Et si le leader agile, cette nouvelle icône de l’art de manager, était aussi un danseur ? Un expert de la valse, femme ou homme, qui négocie en conscience les trois temps de sa valse.
Temps 1 de la valse : le contact. Il s’agit de ces moments d’échanges qui nous placent tous au même niveau : celui de l’être humain communiquant. Evoquer ses vacances, échanger sur sa passion, boire un café en parlant foot ou météo… C’est un temps relationnel qui est naturel pour certains, à travailler pour d’autres. Lorsqu’il s’y intègre, tout comme dans un séminaire de team building, le manager scelle avec ses collaborateurs une proximité nécessaire à la vie en entreprise.
Un autre temps est celui de la construction ensemble, de la coopération. C’est le temps de l’intelligence collective, où le leader est « un » parmi d’autres, où il fait aussi émerger les idées, et valorise les personnes. C’est un temps pour initier et creuser les projets, pour faire naître les réussites. C’est vraiment le temps où chacun peut apporter, où chacun a de la valeur.
Le leader chef d’orchestre se nourrit de ce temps de construction ensemble pour, in fine, modeler sa vision.
Il y a alors le temps de la direction. Montrer la direction en donnant le sens, le cap et sa signification, pour le bénéfice de son équipe et de son entreprise. Il s’agit de prendre ses décisions, seul ou à plusieurs, de les partager, de les faire appliquer.
Ces trois temps de la valse du leader (contact, construction ensemble, direction) s’enrichissent l’un l’autre à chaque pas. Accomplis avec authenticité, ils renvoient alors au rang d’ectoplasme (ou presque) un autre temps : celui de la solitude subie du dirigeant. SB